de la portée du temps…
Le temps. Le temps qui passe, vu par de jeunes yeux, vu par des vieux…
Il n’est jamais le même. Jugé pour ce qu’il n’est pas, plus souvent que pour ce qu’il est. On le décrète contre nous et pourtant.
Et si, un rêve d’une vie en plusieurs épisodes rangés dans un ordre délicieusement chaotique, révélait son vrai mouvement, sa vraie nature ? Et si, en unissant tous les indices, tous les morceaux, ce puzzle devenait un chef d’oeuvre ?
il n’y aurait alors plus qu’à le laisser faire, le laisser filer, à sa guise plutôt qu’à la mienne pensais-je, perdue dans mon acharnement à relier les fragments. Perdue, je l’étais bel et bien. Perdue dans cet océan aérien, invisible et bien trop subtil pour être honnête.
je m’obstinais à vouloir comprendre. Pourtant, je sentais au fond de mon être que des éléments manquaient, sciemment. Oui, ils le faisaient exprès. Comme pour me dire, me crier par tous leurs pores que l’heure n’était pas à la compréhension, mais à la vie elle-même. “Tu ne peux avancer sur cette voie sans vivre. Il te faut la laisser respirer, la laisser être subtile en vivant une vie pleine, une vie fertile.”
Bon, j’ai enjolivé le texte par amour pour la dithyrambe, mais l’idée est là. Enfin, je crois.
Le temps a sa raison mais ne la donne pas.
Je m’en vais donc lui en trouver tout un tas, et plutôt des bonnes, celles que les citations latines et les adages ne disent pas. Et si le temps n’avait d’autre oeuvre que de se donner ? Et si, accepter ce cadeau, c’était décider… non, choisir avec courage et consciemment de prendre le temps de sa vie ?
J’aime bien cette raison là.Je crois que je vais la garder sous le coude et l’explorer autant qu’elle me laissera le faire.
Et sans aucune once de procrastination avouée, mais avec le soin de laisser la pensée infuser, je dirai simplement à propos de cette exploration :
“Demain, si le temps le veut bien.”