Le temps. Le temps qui passe, vu par de jeunes yeux, vu par des vieux…

Il n’est jamais le même. Jugé pour ce qu’il n’est pas, plus souvent que pour ce qu’il est. On le décrète contre nous et pourtant.

Sentir la voie avant le pas, un instant, un millième de seconde à l’avance, et poser le pied, sans même le regarder. La confiance en un chemin que l’on sent plus que l’on voit, qui se dévoile et se déroule sur le fil de l’instant du pas.

Aujourd’hui est un jour où l’oeil est neuf. Il voit clair. Il n’est pas embrumé, pas encore. L’année qui coule n’a pas eu le temps de poser de la buée sur les yeux d’aujourd’hui.

“Qu’il est difficile de rentrer dans des cases qui n’existent pas.”

Une goutte à l’abandon de l’océan
me suis sentie
seule, sèche et sans amant
pauvre goutte durcie
par les frasques d’une montagne au levant
la rosée elle-même ne vient pas jusqu’ici.

Une lune pourtant aura su poser…

À en perdre haleine
À en noyer l’oubli
Pensées emmêlées
Pelote nouée
En gorge éclusée

Je cours à l’amnésie…

“Demain, peut-être.”
Trois mots, un tiret, et tant de doutes et délai… à en perdre la mémoire à force de raison.

À cinq ans, j’appris l’heure des horloges,

pourtant, une vie, semble ne pas suffire à percer le mystère et lire l’Heure du Temps.

Ce matin est brume. Cela laisse des possibilités. Le mystère a cela de merveilleux, il peut faire peur en même temps qu’attirer.

Parce que la raison n’était plus en ligne de compte, ce jour devint peu à peu sans nom.

Un conte est un voyage, l’on peut s’y perdre, s’y retrouver, se souvenir.

un morceau choisi du premier volume de la peau du temps enfin disponible.

—

23h55
(…) C’est curieux comme la journée, les importances et les priorités de ma vie sont inversées. Renversées. Un négatif en vieux sépia presque effacé. Oui. Surtout en juillet. Tout ce qui était si important ne l’est plus et soudain…
L’herbe devient verte partout, sauf sous vos pieds et vous n’avez de cesse que de vouloir aller l’admirer.
Là-bas.
(…)

Nous avons la joie de vous annoncer que l'acte 1 de la peau du temps, tempus fugit est officiellement paru chez la maison épicène.

Ici, chez la maison épicène, l’on est sensible… peut-être un peu trop ou juste ce qu’il faut, qui sait ! La dose est souvent servie avec le remède.

Ainsi, le plaisir est grand d’observer la vie, la nature et ses saisons. L’inspiration, l’envie d’écrire (…)